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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 09:45

 

Réalisation
Mahamat-Saleh Haroun  
 
Scénario
Mahamat-Saleh Haroun    

 

Avec 
  Ahidjo Mahamat Moussa ... Tahir
  Hamza Moctar Aguid ... Amine
  Zara Haroun ... Achta (Mother)
  Mounira Khalil ... The Mute Girl
  Diego Moustapha Ngarade ... Uncle Adoum (en tant que Diego Mustapha N'Garade)
  Koulsy Lamko ... The Father
  Garba Issa ... The Headmaster
  Ramada Mahamat ... The teacher's wife
  Hassan Boulama ... Hassan
  Sossal Mahamat ... Teacher's assistant
  Hadje Fatime N'Goua ... The doctor
  Nouraldine Mahamat Alio ... Police chief
  Christophe N'Garoyal ... Factory manager
  Haoua Tantine Abakar ... Angry neighbour
  Adoum Albert ... Fighting boy
  Mahamat-Saleh Abakar ... Boy with football
  Akacha Ali Kaya ... Pupil in front of school
  Maki Malloum ... Hospital attendant
  Charles Mahamat ... Policeman
  Abba Sabre ... Cinema attendant

 

Production
Guillaume de Seille .... producteur
Kalala Hissein Djibrine .... line producteur
Abderrahmane Sissako .... producteur executif
 
Musique originale
Diego Moustapha Ngarade  
 
Lumière
Abraham Haile Biru  
 
Montage
Sarah Taouss-Matton   (en tant que Sarah Taouss Matton)

 

 


 

 

 

Tahir (15 ans) et Amine (8 ans) découvrent un matin que leur père à disparu. Après une journée d'incompréhension, leur mère avoue qu'il les a quittés. Incrédules, les deux frères partent le lendemain à sa recherche, apprennent qu'il a abandonné son travail depuis deux ans et demi, mais retrouvent par hasard sa trace sur un écran de cinéma. Dépités, les deux garçons décident de faire l'école buissonnière et volent la pellicule du film. Dénoncés, ils sont arrétés par la police. Pour les discipliner, leur mère, abattue, les envoie à la campagne, en pension dans une école coranique. Un changement de vie qui renforce leur désir de rejoindre leur père. Une tentative qui se solde par un échec et amène Tahir à s'interroger sur leur quête.

 

Au bonheur de la pellicule...

 

Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, ce second long-métrage de Mahamet-Saleh Haroun, après Bye Bye Africa rompt avec la tradition cinématographique africaine. Car, à la différence de la plupart de ses collègues, le cinéaste tchadien délaisse l'approche contemplative pour se situer dans le réel. L'historie, d'abord, part d'une situation que connaissent, selon lui, de plus en plus de familles de son pays. Ensuite, loin de privilégier les paysages, Abouna est ancré dans la ville. La grande, celle où Tahir et Amine vivent, mais aussi la petite, le village, où ils sont envoyés. L'attention que Haroun porte à l'opposition entre modernité et tradition, mais aussi entre laïcité et religion, révèle une manière résolument nouvelle, pour un Africain, de montrer son continent et pour nous, trop souvent habitués à sa misère ou à sa beauté, de le (re)découvrir. Enfin, le réalisateur énumère les détails de la vie quotidienne (la radio, les coupures d'eau....) qui sont pour lui autant de moyens d'appuyer le réalisme qu'il revendique.

Utilisant une photographie magnifique, où les couleurs rivalisent de chaleur, Abouna devrait donc être une réussite. Malheureusement, la multiplication des personnages, rarement à la hauteur, brouille le récit, et le montage haché de la dernière partie du film rompt avec le rythme soutenu mais fluide de ses deux premiers tiers. Des défauts qui n'entament pas le plaisir de voir le cinéma africain (hélas moribond) se renouveler.

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