America so beautiful (Babak Shokrian, 2001)

Réalisation
Babak Shokrian

Scénario
Brian Horiuchi
Babak Shokrian

Avec 

	Shohreh Aghdashloo	...	Exiled actress
	Mansour	...	Houshang
	David Diaan	...	Parviz
	Diane Gaidry	...	Lucy
	Houshang Touzie	...	Sahmi
	Alan De Satti	...	Hamid
	Atossa Leoni	...	Maryam
	Hallie Bird	...	Girlfriend
	Kamilla Bjorlin
	John Cato
	Michael Tuba Heatherton	...	Uncle Sam, Accordionist, Fantasy Bouncer
	Troy Martin	...	Thug
	Zakareth Ruben	...	American girl
	Will Stewart
	Belinda Waymouth	...	Kathy
	Steven Zlotnick	...	Club Door Manager
	Danny McCluskey	...	Hustle Dancer (non crédité)

Production

David Diaan	....	co-producteur
Brian Horiuchi	....	producteur associé
Willard Morgan	....	co-producteur
Richard Paladino	....	producteur associé
Jane Reardon	....	producteur executif
John Rodsett	....	producteur executif
Babak Shokrian	....	producteur
Marianne Slot	....	co-producteur
Andrew Somers	....	producteur associé

Musique originale
Ramin Torkian

Lumière
Tom Ryan

Montage
Andrew Somers
Mary Stephen

Los Angeles, novembre 1979. Tandis qu'à Téhéran les étudiants prennent en otage les membres de l'ambassade des USA, déclenchant ainsi une crise majeure entre les deux pays, Houshang, jeune émigré iranien, rêve de s'associer à Sahmi, un compatriote un peu mafieux, directeur d'une discothèque. Mais il n'a pas assez d'argent. Malgrès les conseils de prudence de son ami Parviz, chauffeur de taxi, Houshang dérobe l'argent confié par son oncle épicier pour qui il travaille. Il tente de convaincre son cousin Hamid de participer à l'affaire. Houshang a une aventure avec Lucy, serveuse chez Sahmi, qui lui annonce son prochain départ pour San Francisco. De son côté, Maryam; sa cousine, nourrit pour lui un amour sans espoir.

Chronique désenchantée de ce que le rêve américain réserve à se sminorités, America so beautiful est le premier long-métrage d'un jeune iranien émigré avec sa famille aux Etats-Unis en 1971. Nourri de souvenirs personnels, d'impressions vécues et d'observations sur une communauté déracinée, ce récit pointilliste distille, sans haine ni outrance, l'amertume de la désillusion et la duperie d'un inaccessible miroir aux alouettes. Lui-même bénéficiaire de certaines vertus de la société libérale, le réalisateur a su, sans tomber dans un manichéisme primaire, en stigmatiser aussi les dérapages et les effets pervers.En inscrivant son scénario dans une période cdritique de l'histoire récente des Etats-Unis et de l'Iran (le film est ponctué des nouvelles télévisées ou radiophoniques de la prise d'otage à Téhéran), Babak Shokrian place ses personnages dans une tension qui finit par briser leurs désirs et espoirs de réussite sociale. Il décrit avec justesse la perte de repères qu'induit l'exil dans un système économique et social si différent de leurs racines. Hommage revendiqué à Kazan et à Scorsese, America so beautiful, s'il est loin d'avoir la puissance et la maitrise de ses modèles, n'en est pas moins un film sympathique et chaleureux qui ouvre une fenêtre nouvelle sur l'émigration iranienne aux Etats-Unis. Malgrè une réalisation un peu lâche, une interprétation parfois hésitante et quelques longueurs inutiles, ce premier film prometteur se laisse voir avec intérêt et plaisir.

Note du Capitaine : Film sur la communauté iranienne aux Etats-Unis, par des iraniens pour les iraniens américains. On se sent pas concernés.