American splendor (Shari Springer Berman et Robert Pulcini, 2003)

Réalisation
Shari Springer Berman
Robert Pulcini

Scénario
Harvey Pekar		Comics "American splendor"
Joyce Brabner		Comics "Our year cancer"
Shari Springer Berman
Robert Pulcini

Avec

	Chris Ambrose	...	Superman
	Joey Krajcar	...	Batman
	Josh Hutcherson	...	Robin
	Cameron Carter	...	Green Lantern
	Daniel Tay	...	Young Harvey
	Mary Faktor	...	Housewife
	Paul Giamatti	...	Harvey Pekar
	Harvey Pekar	...	Real Harvey
	Shari Springer Berman	...	Interviewer (voix)
	Larry John Meyers	...	Throat Doctor (en tant que Larry John Myers)
	Vivienne Benesch	...	Lana
	Barbara Brown	...	Nurse
	Earl Billings	...	Mr. Boats
	Danny Hoch	...	Marty
	James Urbaniak	...	Robert Crumb
	Eli Ganias	...	Pahls
	Sylvia Kauders	...	Old Jewish Lady
	Rebecca Borger	...	Cashier
	Nick Baxter	...	Mattress Guy #1
	Allen Branstein	...	Mattress Guy #2
	Dick Prochaska	...	WW II Patient
	Charles Eduardos	...	Doctor
	Judah Friedlander	...	Toby Radloff
	Robert Pulcini	...	Bob The Director
	Toby Radloff	...	Real Toby
	Bianca Santos	...	Counter Girl
	Maggie Moore	...	Alice Quinn
	Hope Davis	...	Joyce Brabner
	Mike Rad	...	Rand
	Amy K. Harmon	...	Cheery Waitress
	Joyce Brabner	...	Real Joyce
	Donal Logue	...	Stage Actor Harvey
	Molly Shannon	...	Stage Actor Joyce
	Eytan Mirsky	...	Guitarist
	Rob Grader	...	Stage Manager
	Terrence Sullivan	...	Letterman Regular
	Ebon Moss-Bachrach	...	MTV Director
	Patrick Lafferty	...	Yuppie
	Jesse Perez	...	Miguel
	Jeff Peters	...	Talk Show Host
	Ola Creston	...	PA #1
	Robert J. Williams	...	Cancer Doctor
	James McCaffrey	...	Fred
	Madylin Sweeten	...	Danielle
	Danielle Batone	...	Real Danielle
	Jason Stevens	...	Letterman Regular Voice (voix)
	Todd Cummings	...	Talk Show Host Voice (voix)
	Rae Sunshine Lee	...	Cashier (non crédité)
	Marcus Wynnycky	...	Comic Book Fan (non crédité)

Production
Declan Baldwin	....	line producer: New York
Ted Hope	....	producteur
Julia King	....	producteur associé
Christine K. Walker	....	line producer (en tant que Christine Kunewa Walker)

Musique originale
Mark Suozzo

Lumière
Terry Stacey

Montage
Robert Pulcini

Harvey Pekar vit à Cleveland. Il exerce la profession de documentaliste à l'hôpital local, où son meilleur ami est un ringard autoproclamé : toby. La femme d'Harvey finit par le quitter, et il touche le fond. Un jour, lors d'un vide grenier, il fait la connaissance de Robert Crumb, avec qui il se lie d'amitié. Crumb écrit et dessine des BD, ce qui donne à Harvey une idée : pourquoi ne raconterait-il pas sa propre vie sous cette forme? Il se met au travail et esquisse quelques planches, qu'il montre à son ami. Crumb est enthousiaste et lui propose de dessiner ses scénarios. Le premier numéro d' "American splendor" voit ainsi le jour. Rapidement, c'est un succès.

Harvey Pekar ou l'insignifiance faite star. Au premier abord, c'est ainsi que l'on pourrait sous-titrer American splendor; mais l'on se rend vite compte que Pekar est très loin d'être insignifiant. Le triple traitement du film permet d'appréhender toutes les facettes du personnage : tel qu'il est vu par ses illustrateurs dans les bandes dessinées, tel que Shari Springer Berman et Robert Pulcini l'ont perçu, et tel qu'il est en réalité. Car ce film est tout mouvement : on passe allégrement, et de maniètre très fluide, des animations issues de la bande dessinée aux parties filmées où Paul Giamatti joue le rôle d'Harvey, et aux séquences documentaires, dans lesquelles on découvre les véritables protagonistes. Le vrai Harvey est encore plus complexe, torturé, insatisfait et drôle que ses copies de papier ou de celluloïd-pixels. De quoi se poser des questions sur la théorie qui veut que le cinéma soit "larger than life" : plus grand, plus vivant que la vie. Véritable réflexion sur la société américaine, autoportrait féroce et hilarant, American splendor est une bande dessinée d'un genre à part, traitant de la vie de tout les jours. son adaptation cinématographique, également peu ordinaire, est une jolie réussite, un objet précieux, une galerie de protraits à la fois tendres et mordants. Mais aussi une ode à la lucidité et à la simplicité, car n'oublions pas qu'Harvey Pekar a toujours conservé son emploi de documentaliste, et qu'il n'a jamais laissé son relatif succès lui monter à la tête....

Note du Capitaine : Les BD/Comics American splendor ont failli être adapté dans les années par Jonathan Demme.... Voilà voilà... sinon, je me referais bien un Cool world de Ralph Bakshi, sur un auteur qui se trouve confronté à l'univers qu'il a créé. (Un film avec tout de même Brad Pitt, Kim Basinger et Gabriel Byrne....)