A la petite semaine (Sam Karmann, 2003)

Réalisation
Sam Karmann

Scénario
Désir Carré
Sam Karmann

Avec 

	Gérard Lanvin	...	Jacques
	Jacques Gamblin	...	Francis
	Clovis Cornillac	...	Didier
	Jean-Pierre Lazzerini	...	Le Moqueur
	Désir Carré	...	La Trompette
	Jean-Paul Bonnaire	...	L'Enclume
	Julie Durand	...	Camille
	Philippe Nahon	...	Roger
	Josiane Stoléru	...	Denise
	Jean-Claude Lecas	...	La Fouine
	Etienne Chicot	...	Marcel
	Florence Pernel	...	Laurence
	André Thorent	...	Lucien, l'oncle de Jacques
	Vincent Moscato	...	Le sbire
	Liliane Rovère	...	Colette
	Laurence Colussi	...	Une cliente esthéticienne
	Sarah Haxaire	...	Josiane
	Marie-Armelle Deguy	...	Jacqueline
	Fabrice Robert	...	Un élève / Ray
	Maud Imbert	...	Une élève / Blanche
	Raphaël Personnaz	...	Jean-Hugues / Tony
	Christophe Hémon	...	Le jeune loubard
	Alexandre Thibault	...	Le metteur en scène
	Sam Karmann	...	L'employé de l'ANPE
	Rodolfo De Souza	...	L'Argentin
	Elie Daniel	...	Le vigile hypermarché #1
	Philippe Munier	...	Le vigile hyparmarché #27
	Marc Andréoni	...	L'inspecteur principal
	Pascal Oumaklouf	...	L'inspecteur #1
	Bruno Guillot	...	L'inspecteur #2
	Linda Guegan	...	Mme Le Garrec (en tant que Lynda Guégan)

Production
Jean-Philippe Andraca	....	producteur
Christian Bérard	....	producteur
Pierre Chalons	....	supervising producer
Cristian Comeaga	....	line producer
Judith Havas	....	assistant producteur

Musique originale
Pierre Adenot

Lumière
Matthieu Poirot-Delpech

Montage
Philippe Bourgueil

Jacques, la cinquantaine, sort de la prsion où il vient de passer cinq ans; personne ne l'attend, ainsi qu'il l'a souhaité. Il se rend "Chez Roger". Il y est accueilli chalureusement par Roger et Denise, les patrons du bistrot, et par Francis, son seul vrai ami, bien que plus jeune. C'est un petit voyou, mais il vient de découvrir le théâtre : il prend des cours, joue sur scène et sent que c'est ce qui compte pour lui. Mais son ami Didier, un minable prétentieux, veut à tous prix l'entrainer, ainsi que Jacques, dans un "coup" qu'il a déjà préparé et qui est, bien sûr, "facile".

Le réalisateur, Sam Karmann, auteur du sympathique Kennedy et moi, a voulu réaliser un film "d'hommes", une histoire d'amitié. Le résultat est fort agréable, servi par d'excellents acteurs très bien dirigés Gérard Lanvin incarne parfaitement le truand qui ne veut plus retourner en prison; Jacques Gambli, à la fois voleur et acteur, trouve là un de ses meilleurs rôles; quant à Clovis Cronillac, il rend si parfaitement tangible la bêtise suffisante, l'égoïsme du macho vis à vis de sa femme enceinte, que le spectateur se sent des envies de le frapper, comme au XIXième siècle, on allait attendre à la sortie le traître de mélodrame. Dans la meilleure tradition française, Sam Karmann a aussi soigné les seconds rôles Etienne Chicot, Philippe Nahon apportent ainsi leurs personnalités singulières. Les actrices, elles, ont la difficile tâche de rendre présente les silhouettes féminines : tenant peu de place dans le déroulement du récit lui-même, elles apparaissent pourtant comme seules doués du sens de la réalité. A l'image de Denise (Josiane Stoleru) qui mène la barque de son bistrot les femmes réussissent  ce que leurs hommes s'ingénient à mettre en danger par leurs chimères. En fait de réalité, le film, qui évite soigneusement violences et autres poursuites automobiles qui polluent souvent le polar moderne, semble s'inscrire dans la ligne du "réalisme poétique"  et le décalage avec l'actualité pare l'utilisation de cliché désuets d'un charme nostalgique.