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22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 15:14

Comme tout les ans, début Septembre est propice à une rentrée des classes studieuses pour tout les écoliers de France. Studieuse? Ecoliers? Mais de quoi qu'il parle? Début septembre est surtout connu et reconnu pour être l'instant de l'année où se rassemble tout ce que compte de bisseux de la CAPITALE (oui, j'écris capital en capital, drôle, non? mais nous nous éloignons du sujet.), je veux bien sûr parler de l'Etrange Festival. Et cette 18ème édition, nous a offert son lot de bonne surprise et... de déconfitures. Petite revue de ce qu'il fallait voir (ou pas) au cours de ces 11 jours magistrales.

 

La Compétition internationale

 

C'est Headhunters du norvégien Morten Tyldum, qui eut la primeur de la séance d'ouverture. (Et aussi le prix "Nouveau genre" et le prix "du public"... le grand chelem, quoi!). Il faut dire que ce film sur un chasseur de tête, menant grand train pour sa blonde et confronté à un mercenaire spécialiste en sécurité... est bourré de qualité. La mise en scène et l'interprétation est hallucinante. Headhunters décolle vraiment une fois son héros au fond du trou... (au sens propre comme au sens figuré).

Mentionnons God bless America de Bobcat Goldthwait, une comédie subversive au rythme plutôt lent dans un premier temps, on pourra se plaindre que celle-ci parle beaucoup et qu'au bout du deuxième ou du troisième monologue du personnage principal nous commençons à nous lasser mais nous ne pouvons qu'applaudir à cette critique d'une société tournant autour de la télévision où le but affiché est d'être célèbre. Des longueurs certes, mais un nombre impréssionnant de moment de grâce avec une Tara Lynne Barr que nous reverrons certainement prochainement.

A fantastic Fear of everything de Crispian Mills et Chris Hopewell, le dernier Simon Pegg était aussi présent. L'ensemble du film tient sur les épaules de son interprétation avec une première partie où il est quasiment seul en scène. Dommage que la suite ne soit pas du même tonneau puisque cette histoire d'homme ayant tellement étudié les serial killer qu'il en devient asociale perd de son intérêt dès qu'il se passe quelque chose réellement. Ce qui aurait pu être une critique du protectionnisme et du risque zéro en devient une comédie où finalement tout le monde autour de nous peux être un malade en puissance. Vraiment dommage.

Mon coup de coeur, revient à Game of werewolves de Juan Martinez Moreno, nous savons que l'espagne avait une longue tradition lycanthropique notamment avec Paul Naschy, c'est donc à, on l'espère, une renaissance auquel nous assistons mais cette fois plus proche du loup-garou de Londres dont son approche que des classiques de la grande époque. Parfaitement rythmé et maitrisé, ce 'jeu de loup-garous' est parfaitement fréquentable et l'on espère une diffusion prochaine sur notre territoire.

C'était aussi l'occasion de voir en salle Iron Sky de Timo Vuorensola, une sorte de grindhouse au pitch bien barré. Pour se faire ré-élire, la présidente des USA, envoie sur la Lune un homme noir, celui-ci découvre que la face caché de la lune dispose d'une base nazie et que ceux-ci s'apprête à envahir la terre. Pitch nawak où l'on trouvera dommage un manque de folie et surtout un happy-end trop "bien-pensant." a vomir.

Vanishing waves de Kristina Buozyté et Bruno Samper est un film de SF intéressant mais sans plus. Nous comptant la plongée d'un homme dans l'esprit d'une comateuse et tombant amoureux de celle-ci, on pense à The Cell, on apprécie certaines images mais des longueurs font qu'on a du mal à s'intéresser et à vraiment entrer dans ce monde.

Bonne surprise aussi Black's game d'Oskar Thor Axelsson est un film noir et violent sur des trafiquants de drogues qui montent un petit business jusqu'à ce que tout dérape. Sans concessions, abruptes, la preuve que les pays froids ne mettent pas vraiment de vaseline sur leur objectif et l'on aime ça.

Redd inc de Daniel Krige est une grosse déception. Difficile de s'intéresser aux personnages, plus caricazturales les uns que les autres, l'histoire de cet homme, accusé de meurtre, qui kidnappe des gens et les fait bosser pour que ceux-ci trouvent le vrai coupable est constamment le cul entre deux chaises. Et je ne parle pas de la révélation finale sur le tueur, tellement énorme qu'il en parle le peu de crédibilité que... ah bah, il en avait pas en fait!

Motorway de Soi Cheang est un film bien foutu... mais c'est tout. Banal et sans relief, cette histoire de policier cherchant à faire un virage parfait pour attraper un criminel est bien plate.

A Chinese ghost story de Wilson Yip était lui aussi très attendu. En effet, c'est le remake d'histoire de fantôme chinois, manque de chance, il n'apporte pas grand chose à l'original et est aussi moins fou. Reste une bonne photographie et c'est tout de même Wilson Yip à la réalisation mais il manque ce petit quelque chose qui fait les grands films.

Bullet collector d'Alexander Vartanov a été l'une des épreuves de visionnages les plus difficiles du festival. A la limite du cinéma expérimental, ce film poseur et long se laisse voir dans sa deuxième partie mais aura mérité des larges coupes et un emploi moins fréquents d'effets visuels qui font saigné les yeux.

Insensibles de Juan Carlos Medina est lui aussi une déception. Avec des trous dans le scénario grand comme pas permis et des effets musicaux tires-larmes difficile de défendre ce film. Cette histoire d'enfants ne ressentant aucune douleur (et n'ayant visiblement pas besoin de manger) est poussive.

Antiviral de Brandon Cronenberg (Fils de.) aurait mérité de s'éloigner de l'univers de son père. C'est froid austère, on le rapprocherait presque de God Bless America, mais en moins drôle. Ici, les fans s'achète des maladies de star, de la graisse et de la chair (reconstituée) de star...mais le film ne devient intéressant visuellement qu'à partir de l'apparition du sang... on se dit enfin une couleur qui attire l'oeil parmis tout ce blanc et l'on a pas tort car même Malcolm McDowell a du mal dans ce film qui n'est pas mauvais mais qui va s'oublier très vite.

Comforting skin de Derek Franson est lui aussi un essai intéressant sur la chair. Un tatouage prend vie sur le corps de sa détentrice, une fille solitaire au physique quelconque. S'ensuit une relation tordue où le corps demandent à être aimé. Intéressant aussi, peut-être plus qu'antiviral, que n'entache pas une conclusion intelligente mais qui arrive trop loin dans le métrage.

Berberian sound studio de Peter Strickland est un film "ofni", on ne s'est pas trop se qui s'y passe dans cette histoire de monteur son qui participe au montage d'un film d'horreur et est prisonnier par le producteur dans l'immeuble du studio. Etrange mais bien trop long, si bien que l'on se dit qu'en cours métrage, ça aurait pu le faire.

The Thompsons des Butcher Brothers (qui pour de vrai ne sont pas frères), les suites des Hamiltons est pas loin de passé pour mon second coup de guerre. L'histoire se suit bien, l'interprétation est intelligente et l'on a plaisir à suivre cette histoire de vampire bien loin des Twillights. Reste un sentiment de "produit". Ils ont fait le taf et c'est tout.

Je n'ait malheureusement pas pu voir : Touristes! de Ben Wheatley, Los Chidos d'Omar Rodriguez-Lopez, 11.25 The day he chose his own fate de Koji Wakamatsu, Citadel de Ciaran Foy et Excision de Richard Bates Jr.

 

Inédits/avant-premières

 

Une grande sélection d'avant-première était aussi diffusé durant le Festival, le plus attendu était peut-être Un jour de chance d'Alex de la Iglesia, une sorte de tragédie mordene où un homme la tête planté sur une barre de fer au centre d'une arène négocie avec la presse pour mettre hors du besoin sa famille. Acerbe et incorrecte, une excellente surprise et un film qui sortira prochainement sur les écrans.

The Fourth dimension d'Harmony Korine, Aleksei Fedorchenko et Jan Kwiecinski est plus contrasté. Trois courts métrages de valeurs différentes sont assemblés par le magazine Vice pour donner ça. Tous porte sur la quatrième dimension. Le premier court est intéressant, si on s'intéresse à Val Kilmer qui fait du vélo, Val Kilmer qui parle et bafouille face à un public, Val Kilmer qui chante... et là, on se dit... kilmer!!!!, le deuxième court est peut-être le moins bon, un homme réussit à filmer le passé et le troisième le meilleur, une bande de jeune parcourt une ville abandonnée car une inondation menace.

Eega de SS Rajamouli est un film indien montrant la vengeance d'une mouche. C'est drôle, plein de poésie et voir une mouche qui chante et danse ça n'a vraiment pas de prix, on ne s'ennuie pas et c'est une excellente surprise.

Afterschool midnighters de Hitoshi Takekiyo est un film pour enfant assez proche de Tim Burton ayant son lot de scène gentiment effrayante. On pourra rétorquer que certaines images de synthèses passent plutôt mal mais votre neveu/nièce n'y verra que du feu et c'est le principal.

Gyo de Takayuki Hirao par contre n'est pas conseillé aux gosses, plus proche d'hirotsukidoji que de Disney channel, il nous conte l'histoire de poisson à patte mécaniques ayant un venin contaminant les vivants devenant eux aussi des êtres à pattes cybernétiques. Effrayant et un peu cul, on se met à penser qu'un tel film aurait été impossible en image live.

Dead shadows de David Cholewa est une déception. Plus proche de la série Z que de la série B, les faux raccords sont nombreux, les incohérences aussi. Reste des matte- paintings de toute beauté et la preuve que c'est possible de faire un film fantastique barré en France. Après... espérons que d'autres reléveront le défi. (moi, monsieur... moi, monsieur... mais chut, ça arrive)

Henge de Hajime Ohata, est un moyen métrage qui aurait mérité d'être un long. C'est dommage que celui-ci s'arrête aussi abruptement alors que ça commençait à réellement bien dépoter dans les 20 dernières minutes. Dommage, mais on est sûr que Ohata nous reviendra avec d'autres projets bien barrés.

Je n'ait malheureusement pas pu voir : Paradis : Amour d'Ulrich Seidl, Hated de Lee Madsen, The Second death de Santiago Fernandez Calvete, Dead Sushi de Noboru Iguichi, Ernest et Célestine de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier, Maniac de Franck Khalfoun et Resolution de Justin Benson et Aaron Moorhead

 

Inédits/documentaires

 

Je n'ait pu malheureusement ne voir qu'un seul film de cette sélection, il s'agit de Room 237 de Rodney Ascher et je n'ait malheureusement rien de bon à dire dessus. En assemblant dans un mic-mac infect des interprétations sur Shining de Kubrick, l'auteur se perd, nous perds et montre à la fois un certain amateurisme (la voix off qui sort de la pièce pour calmer son gamin) et une illumination de tout les instants. (Le visage de Kubrick dans le ciel qu'on ne verra jamais mais dans un prochain film, promis dixit la voix off, il le montrera bien... WTF?) Non, franchement.... difficile d'en dire du bien.

Je n'ait malheureusement pas pu voir : Marina Abramovic : The artist is present de Matthew Akers et Jeff Dupre, Practical electronica d'Ian Helliwell, Road dogs de Shane Aquino, Blank city de Céline Danhier et How to start your own country de Jody Shapiro

 

Les pépites de l'étrange

 

Le collier perdu de la colombe de Nacer Khemir est long.... très long... le sujet bien que porteur, l'écriture au sein de la communauté musulmante et sa puissance aurait pu être intéressant; Reste que l'ennui s'empart peu à peu du spectateur lorsqu'il suit les pérégrinations d'un enfant à la recherche de tout les mots signifiants amour puis d'un livre l'ayant mis en émoi.... Rrrrrrrr!

The Mutations de Jack Cardiff, par ailleurs directeur de la photo chez Alfred Hitchcock et Richard Fleisher (excusez du peu) est un nanar mou mais sympathique où un savant fou (Donald Pleasance.. who else?) essaye de crosier l'homme avec la plante... il y parvient presque jusqu'à ce que l'être créé s'échape et le savant s'écharpe avec son assistant difforme. Oui, nous sommes bien dans une bonne série B de la grande époque.

Je n'ait malheureusement ps pu voir : Subconscious cruelty de Karim Hussain, Les vies de Loulou de Bigas Luna, Les habitants d'alex Van Warmerdam, Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma soeur et mon frère... de René Allio, Siège de Paul Donovan et Maura O'Connell, Meurtres en VHS de Jeff Lieberman, Gros plan de John Byrum et Le Cher disparu de Tony Richardson.

 

Retour de Flamme

 

La séance Retour de flamme était consacré à une version restaurée du Fantôme de l'opéra de Rupert Julian averc le grand (par le talent) Lon Chaney. Dans des couleurs somptueuses (car oui, en 1925, certaines bobines étaient en couleurs), la société Lobster a fait un excellent travail et le maquillage du fantôme reste encore de nos jours d'une grande force d'évocation. Un petit bijou.

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