Réalisation | |||
Luiz Fernando Carvalho | |||
Scénario | ||
Luiz Fernando Carvalho | ||
Raduan Nassar | Livre |
| Selton Mello | ... | André |
Raul Cortez | ... | Father | |
Juliana Carneiro da Cunha | ... | Mother | |
Simone Spoladore | ... | Ana | |
| Leonardo Medeiros | ... | Pedro, the elder brother |
| Caio Blat | ... | Lula, the younger brother |
Felipe Abreu Salomão | |||
Samir Muci Alcici Júnior | |||
Leda Samara Antunes | |||
Luiz Fernando Carvalho | ... | André - Narrator (voix) | |
Pablo César Câncio | ... | André as a boy | |
Raphaela Borges David | |||
Fábio Luiz Marinho de Oliveira | |||
Denise Del Vecchio | ... | Prostitute | |
Laura Hallack Ferreira | |||
Christiana Kalache | |||
Kalil Ibrahim Mansur | |||
Sula Moreira Miana | |||
Mônica Nassif | ... | Sister | |
Renata Rizek | ... | Sister |
Production | |||
Maurício Andrade | .... | producteur associé | |
Luiz Fernando Carvalho | .... | producteur | |
Raquel Couto | .... | producteur associé | |
Donald Ranvaud | .... | producteur associé | |
Musique originale | |||
Marco Antônio Guimarães | |||
Lumière | |||
Walter Carvalho | |||
Montage | ||
Luiz Fernando Carvalho |
André, le deuxième fils d'une famille de fermiers libanais immigrès au Brésil, a fui le foyer familial pour une vieille pension de la ville où il vit dans la luxure et la débauche. Pedro, son frère aîné, est chargé de le ramener à la ferme. Dans la chambre sombre où il le retrouve, il se heurte, incrédule, aux terribles révélations de son cadet. Oppressé par un quotidien laborieux et morne, soumis à l'autorité pieuse du père et à la tendresse castratrice de la mère, André, plein de pulsions de vie, s'est épris de sa propre soeur, Ana.
Adapté du roman "La Maison de la mémoire" de l'é"crivain brésilien Raduan Nassar, le film ressemble étrangement à la parabole de l'enfant prodigue, mais vue dans le reflet d'un miroir déformant. Tout y est perverti par le regard du jeune héros, tourmenté, torturé, tiraillé entre la chair et l'esprit, la passion et la raison. Pourtant, malgré la portée de cette histoire et l'intention visible du réalisateur, il en faudrait plus pour faire d'A la gauche du père un film spirituel et allégorique à la Tarkovski. On sent derrière chaque plan la volonté affichée d'être différent d'une simple image de cinéma, et derrière chaque mot celle d'apporter plus qu'un simple élément de dialogue. Résultat : avec des acteurs exaltés, parloant en paraboles, dans des cadres trop léchés, images et mots sont terriblement redondants, désamorçant radicalement le propos du film. Celui-ci sert ainsi malgré lui de contre-illustration à ce qu'est une adaptation littéraire réussie, car au lieu d'être fidèle aux thèmes, à l'ambiance et à l'esprit du roman, a la gauche du père tente en permanence de le rejoindre dans le style même. Puis, comme le livre parle de temps et de patience, le réalisateur se croit obligé de prendre son temps au risque d'éprouver douloureusement la patience du spectateur. En plus d'être épais de prétention, c'est donc affreusement long. a trop chercher à ressembler à Tarkovski, Luiz Fernando Carvalho s'est donc pris au piège du miroir déformant.